Vous avez peut-être déjà entendu parler de la littérature grise sans vraiment savoir ce que c’est, ni pourquoi elle pourrait vous être utile dans votre parcours d’écrivain.
Ne vous inquiétez pas, on va tout déchiffrer ensemble !
Souvent mise de côté au profit des romans ou des essais bien publiés, la littérature grise regroupe pourtant une multitude de documents qui fourmillent d’idées et d’informations précieuses.
Que vous soyez en pleine rédaction de votre premier livre ou à la recherche de nouvelles sources d’inspiration, ces ressources pourraient bien devenir vos meilleurs alliés.
Au sommaire :
- Qu’entend-on par littérature grise ?
- Qu’est-ce qui caractérise la littérature grise ?
- Où trouver de la littérature grise ?
- Le réseau international GreyNet
- Comment citer de la littérature grise ?
- 3 exemples de littérature grise
Qu’entend-on par littérature grise ?
La littérature grise désigne les documents qui ne sont pas publiés ou diffusés par les circuits d’édition traditionnels, comme les rapports de recherche, les thèses, les actes de conférence, et autres publications institutionnelles ou internes.
Là où ça devient intéressant, c’est que la littérature grise, bien qu’un peu en marge, regorge souvent de pépites.
Elle peut offrir des informations inédites ou des points de vue originaux que vous ne trouverez pas dans un livre best-seller.
Si vous avez déjà planché sur un mémoire ou une thèse, vous avez sans doute fouillé dans ces documents pour vos sources.
Ce qui la différencie, c’est qu’elle n’est pas toujours super accessible ou bien répertoriée.
C’est un peu comme une chasse au trésor : on sait qu’elle existe, mais parfois, il faut creuser un peu pour la trouver.
Mais quand on y arrive, bingo ! Vous tombez souvent sur des ressources hyper précieuses.
Et saviez-vous qu’en plus de la littérature grise, il existe aussi d’autres « couleurs » de littérature, comme la littérature blanche, qui désigne les publications officielles accessibles à tous, ou encore la littérature verte, spécialisée dans les rapports environnementaux ?

Qu’est-ce qui caractérise la littérature grise ?
Alors, qu’est-ce qui distingue vraiment la littérature grise du reste ? Eh bien, il y a quelques éléments clés à garder en tête.
Premièrement, elle n’a pas vocation à être commercialisée.
Contrairement aux romans ou aux essais qu’on trouve dans les rayons des librairies, les documents de la littérature grise sont souvent diffusés de manière confidentielle, interne, ou dans des cercles restreints.
Par exemple, un rapport gouvernemental ou une thèse universitaire ne cherche pas à séduire le grand public, mais plutôt à informer un groupe spécifique de lecteurs.
Ensuite, un autre trait distinctif, c’est qu’elle n’est pas toujours facile à trouver.
Ces documents ne sont pas nécessairement indexés dans les bases de données grand public, comme Google Scholar ou les catalogues de bibliothèques.
Il faut parfois faire un peu de recherche poussée, farfouiller dans des archives, contacter des institutions, ou même consulter des bases de données spécialisées.
Autre point, la littérature grise peut souvent manquer de validation formelle.
Contrairement à un livre ou un article académique, qui passe par des processus éditoriaux et des comités de lecture rigoureux, la littérature grise peut ne pas être aussi strictement évaluée avant publication.
Cela ne veut pas dire qu’elle n’est pas fiable, mais qu’elle peut nécessiter un peu plus de recul et de vérification des sources.
Enfin, cette littérature a souvent un caractère plus « brut ». Elle n’a pas toujours été polie pour plaire, elle va droit au but, ce qui peut lui donner un côté authentique et plein d’idées neuves.
Où trouver de la littérature grise ?
Où dénicher de la littérature grise ? Spoiler alert : elle ne se trouve pas sur les étagères de votre librairie préférée ni dans les résultats des premières pages de Google.
Mais ne vous inquiétez pas, je vais vous donner quelques pistes pour explorer ces trésors cachés !
Premièrement, les bibliothèques universitaires sont un excellent point de départ.
Elles ont souvent accès à des bases de données spécialisées comme ProQuest ou OpenGrey, qui rassemblent des thèses, des rapports et des documents de recherche.
Si vous n’êtes pas étudiant, pas de panique, certaines bibliothèques publiques proposent aussi ce type de ressources.
Ensuite, les sites web d’institutions publiques et d’organisations internationales sont une mine d’or pour ce genre de contenu.
Pensez aux rapports publiés par l’OCDE, l’UNESCO ou l’OMS. Ces organismes publient régulièrement des études, des comptes rendus de conférences, et des statistiques qui tombent pile dans la catégorie de la littérature grise.
Il ne faut pas non plus négliger les archives en ligne des conférences et congrès.
De nombreuses associations professionnelles mettent en ligne les actes de leurs événements. Par exemple, si vous vous intéressez à la technologie, les comptes rendus des conférences de l’IEEE sont une véritable mine d’informations.
Enfin, n’oublions pas les blogs d’experts, les newsletters internes ou les rapports d’entreprise, souvent accessibles directement sur les sites web des organisations ou via des plateformes comme ResearchGate ou HAL.
Le réseau international GreyNet
Le réseau international GreyNet est l’une des meilleures ressources pour ceux qui souhaitent plonger dans le monde fascinant de la littérature grise.
Créé pour faciliter la recherche et la diffusion de documents souvent difficiles à consulter, GreyNet met l’accent sur la conservation et la diffusion d’informations scientifiques et techniques.
Que vous soyez étudiant en sciences humaines ou sociales, chercheur ou bibliothécaire, ce réseau offre un accès privilégié à une documentation précieuse.
La force de GreyNet réside dans son vaste réseau de bibliothèques, de centres de recherche, et d’organisations scientifiques qui partagent leurs ressources pour enrichir cette base de données.
En un seul endroit, vous pouvez consulter des rapports techniques, des thèses, des études gouvernementales ou encore des actes de conférences.
Ce système de documentation fonctionne un peu comme un code bien organisé : chaque document est soigneusement indexé pour permettre un accès rapide à des informations essentielles.
GreyNet vous permet également de suivre l’évolution des nouvelles recherches dans des domaines aussi divers que les sciences exactes, les sciences humaines ou sociales.
Ce réseau ne se contente pas de conserver ces documents, il offre aussi la possibilité de les modifier et de les enrichir en y ajoutant des publications récentes, faisant ainsi de GreyNet un véritable hub pour les chercheurs.

Comment citer de la littérature grise ?
Citer de la littérature grise peut sembler un peu déroutant au début, surtout si vous êtes habitué à la littérature classique ou aux articles scientifiques avec DOI bien en vue.
Mais pas de panique, c’est plus simple qu’il n’y paraît une fois qu’on en comprend les bases. Alors, comment s’y prendre ?
D’abord, il est essentiel de bien définir ce que vous citez.
Contrairement aux articles scientifiques classiques, la littérature grise peut prendre des formes variées : mémoires, rapports internes, actes de conférences, ou encore des produits d’information non publiés par des circuits traditionnels.
La première étape est donc de préciser la nature du document que vous consultez, tout en mentionnant son origine.
Prenons l’exemple des thèses ou mémoires universitaires. Si vous en consultez un dans une bibliothèque ou une base de données, vous devrez inclure l’auteur, l’année, le titre, le type de document (mémoire, thèse), et l’institution qui l’a produit.
Simple, non ?
Cependant, contrairement aux articles avec un DOI, ces documents ne sont pas toujours accessibles en ligne, donc il faut parfois ajouter des informations supplémentaires, comme le lieu où vous l’avez trouvé.
Pour les rapports techniques ou les études gouvernementales, la règle est la même : nom de l’auteur (ou de l’institution), date, titre du document, et lien vers la source si disponible.
Si le document n’a pas de DOI, pas de souci. Il vous suffit de fournir les informations nécessaires pour permettre à d’autres de le retrouver dans la bibliothèque ou la base où vous l’avez consulté.
Voici un exemple de citation de littérature grise pour un rapport technique sans DOI :
Auteur. (Année). Titre du document. Institution ou organisation. URL (si disponible)
Si vous avez besoin de plus de détails, l’expert Schopfel a produit des articles très utiles qui donnent des directives claires sur la manière de citer ces documents de manière rigoureuse.
3 exemples de littérature grise
Pour bien comprendre ce qu’est la littérature grise, rien de mieux que quelques exemples concrets.
Contrairement aux livres que l’on trouve dans une bibliothèque classique, ces documents n’ont pas vocation à être diffusés commercialement, mais ils jouent un rôle clé dans la production et la conservation de l’information scientifique et technique.
Les rapports de recherche.
Ces documents, souvent produits par des institutions publiques ou privées, fournissent des données précises sur un sujet spécifique, sans passer par les circuits de publication traditionnels.
Par exemple, un rapport sur l’impact du changement climatique commandé par un gouvernement ou une ONG serait typiquement de la littérature grise. Ces rapports sont essentiels car ils offrent une nouvelle source d’information et contribuent à enrichir la recherche scientifique.
Les actes de conférences
Ces recueils de présentations faites lors de congrès ou de séminaires permettent de diffuser des idées en cours de développement avant qu’elles ne soient formalisées dans des articles académiques.
C’est un vol direct vers les dernières innovations en matière de recherche et de sciences. Ils ne sont pas toujours faciles à consulter, mais restent des ressources précieuses pour ceux qui cherchent à rester à la pointe des tendances.
Les thèses et mémoires
Enfin, les thèses et mémoires universitaires sont une mine d’or de littérature grise.
Bien que souvent conservés au sein des institutions académiques, ils contribuent à la définition de nouvelles idées et peuvent être utilisés pour modifier et enrichir les connaissances dans des domaines variés.
La conservation de ces travaux dans des bibliothèques spécialisées permet aux chercheurs d’y accéder et de les inclure dans leurs propres travaux scientifiques.


